Fête de la Croix Glorieuse

dans cette fête de la croix glorieuse

Nous faisons mémoire d’un 14 septembre de 1836, date a laquelle Mère de Lamourous, remis son âme dans les mains du Seigneur

“Le dimanche 4 septembre, à 10 heures du soir, elle reçu le viatique et l’extrême-onction. Comme on lui parlait de sa bonne mine, elle répondit en souriant: “N’est ce pas que je suis bien pour un lendemain d’extrême-onction?”. Le 13 septembre, elle convoqua les directrices: “Mes enfants , je vous demande pardon de tout le mal que j’ai fait devant vous…Aimez -vous comme je vous aimais…Prenez courage, le Bon Dieu ne vous abandonnera pas. N’entreprenez rien sans consulter la Sainte Vierge; qu’elle soit votre Mère…venez toutes, mes enfants, embrassez-moi et me serrez la main”.

Quant aux personnes accueillies, trop nombreuses:” Je ne peux les voir toutes, mais… je meurs avec l’amour du salut de toutes dans mon cœur”.

Le mercredi 14, fête de la Croix, elle communia pour la dernière fois, dit aux médecins sa reconnaissance, reçut sa famille et deux petits enfants qu’elle bénit et embrassa. Vers six heures, elle éleva les yeux au ciel, les abaissa, les ferma, inclina sa tête et expira”

Une fête très ancienne

Cette fête s’enracine sans doute dans la célébration de la dédicace de la basilique constantinienne du Saint-Sépulcre, le 14 septembre 335. La fête de la dédicace, dont la célébration était marquée par des ostensions de la croix, se transforme rapidement en … fête de la Croix glorieuse.

Aujourd’hui

Dans la liturgie actuelle, la fête de la Croix glorieuse se situe au terme d’un parcours spirituel de quarante jours commencé le 6 août à la fête de la Transfiguration. La liturgie offre ainsi comme un « carême d’été » qui permet un cheminement au cours duquel les chrétiens sont appelés à progresser pour entrer dans la sagesse de Dieu. Ces quarante jours, vécus à partir de la Transfiguration du Seigneur, sont l’occasion d’approfondir un aspect essentiel du mystère chrétien.

Que nous apprend le langage de la Croix ? Le bois de la Croix rappelle le supplice du Seigneur et apparaît comme un symbole par excellence du Salut en marche. La Croix est le signe éminent de l’amour sauveur de Dieu qui donne sa vie, mais en même temps signe de victoire sur le péché, le mal et la mort, car ce don débouche sur la Résurrection et la gloire. Ainsi, les quarante jours qui conduisent de la Transfiguration à la fête de la Croix, nous incitent à changer notre regard sur la Croix pour y voir le désir de Dieu que « la vie surgisse à nouveau d’un arbre qui donnait la mort » (Préface).

Au lendemain de la Croix glorieuse, l’Eglise fête la compassion de Marie, Notre Dame des sept douleurs.

Fêter la Croix glorieuse est donc faire mémoire d’un sacrifice rédempteur, contempler «un mystère qui se fait martyre pour le salut des hommes», selon les mots du Pape François. Un mystère qu’à la suite du Christ, avec Lui et pour Lui, de nombreux hommes et femmes traversent encore aujourd’hui, mêlant leur sang à celui versé pour «la nouvelle et éternelle alliance». «Jésus Christ, le premier Martyr, [est] le premier qui donne sa vie pour nous. Et à partir de ce mystère de Dieu commence toute l’histoire du martyre chrétien, des premiers siècles jusqu’à nos jours», expliquait le Saint-Père le 14 septembre 2016, lors d’une messe célébrée en mémoire du père Jacques Hamel, assassiné en France le 26 juillet de la même année.

«La croix est le chemin de la terre au ciel», écrivait une autre martyre, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein). Décliné selon tant de modalités au fil des jours, le sentier de la croix est ardu mais habité par la présence de Celui qui l’a ouvert pour nous. Et le Seigneur nous donne, comme à son disciple Jean, une mère qui nous aidera à garder dans l’épreuve, telle une flamme au fond du cœur, une paisible espérance: Marie, debout au pied de la Croix.

«Regarde en haut vers la Croix:
Elle étend ses poutres,
Comme quelqu’un qui ouvre ses bras,
Comme s’ Il voulait embrasser le monde entier:
Venez vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau…
Du sol, elle s’élève jusqu’au ciel
Et aimerait tous les emporter là-haut.
Embrasse seulement la Croix, ainsi Tu le possèdes,
Lui qui est vérité chemin et vie.
Si Tu portes Ta Croix, elle-même Te porte
Et devient pour Toi béatitude».

(Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, extrait de Signum Crucis 16 novembre 1937)

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