À travers cette journée, «l’Église, Mère de tous ses enfants, surtout des malades, rappelle que les gestes de don gratuit, comme ceux du Bon Samaritain, sont la voie la plus crédible de l’évangélisation. Le soin des malades a besoin de professionnalisme et de tendresse, de gestes gratuits, immédiats et simples comme une caresse, à travers lesquels on fait sentir à l’autre qu’il nous est cher», explique le Pape François.
La vie est un don de Dieu, et «l’existence ne peut pas être considérée comme une simple possession ou comme une propriété privée, surtout face aux conquêtes de la médecine et de la biotechnologie qui pourraient amener l’homme à céder à la tentation de la manipulation de “l’arbre de la vie”», rappelle le Pape en reprenant une expression tirée du Livre de la Genèse.
Le don de soi-même, et non le seul fait d’offrir un cadeau, est la seule attitude «capable de défier l’individualisme et la fragmentation sociale contemporaine, pour établir de nouveaux liens et diverses formes de coopération humaine entre les peuples et les cultures». Toute personne, à partir de sa naissance, a besoin de l’attention des autres, en vertu de sa nature même de «créature». «La reconnaissance loyale de cette vérité nous invite à rester humbles et à pratiquer courageusement la solidarité, comme vertu indispensable à l’existence».
En expliquant que la ville de Calcutta en Inde accueillera la célébration solennelle de cette journée, le Pape rappelle que «Sainte Mère Teresa nous aide à comprendre que le seul critère d’action doit être l’amour gratuit envers tous, sans distinction de langue, de culture, d’ethnie ou de religion».
L’hommage aux volontaires qui donnent gratuitement de leur temps
Le Pape remercie aussi les volontaires qui apportent un soutien médical ou spirituel aux patients. «Beaucoup de personnes malades, seules, âgées, présentant des fragilités psychiques ou motrices, en bénéficient. Je vous exhorte à continuer d’être un signe de la présence de l’Église dans le monde sécularisé. Le volontaire est un ami désintéressé auquel on peut confier ses pensées et ses émotions ; grâce à l’écoute, il crée les conditions qui font passer le malade, d’objet passif de soins, à l’état de sujet actif et protagoniste d’un rapport de réciprocité, capable de retrouver l’espérance, mieux disposé à accepter les thérapies.»
François lance aussi un appel à une gestion des institutions de santé administrées par l’Église catholique qui ne soit pas orientée vers la seule rentabilité financière.
«La dimension de la gratuité devrait surtout animer les structures sanitaires catholiques, car c’est la logique évangélique qui caractérise leur action, tant dans les régions les plus avancées que dans les plus défavorisées du monde, souligne-t-il. Les structures catholiques sont appelées à exprimer le sens du don, de la gratuité et de la solidarité, en réponse à la logique du profit à tout prix, du donner pour obtenir, de l’exploitation qui ne s’embarrasse pas des personnes.»
«Nous savons que la santé est relationnelle, elle dépend de l’interaction avec les autres et a besoin de confiance, d’amitié et de solidarité», explique enfin le Pape François, en soulignant que «la joie du don gratuit est l’indicateur de santé du chrétien».
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